Entretien avec Bénédicte Berlemont

25/02/2019

Cet entretien s'est déroulé au Gymnase des Tertiales, à Valenciennes

1- Quel est votre parcours dans ce sport et comment cette passion vous est-elle venue ?

« J'ai toujours été attirée par l'athlétisme. Tout d'abord, j'ai commencé par des épreuves combinées, la course à pied et le saut en longueur. Ensuite, je me suis consacrée qu'au saut à la perche. J'ai été plusieurs fois championne de France juniors espoirs et après, j'ai participé à plusieurs championnats de France national 1 et 2 en 1998 et à un match en équipe de France. »

2- Quel est votre record au saut à la perche (hauteur en mètre) ?

« Mon records officiel en saut est enregistré à 3m92. »

3- Selon vous, quelles sont les qualités requises pour pratiquer ce sport ?

« Il faut tout d'abord être rapide, avoir de la vitesse, de la détente et réussir à transmettre de l'énergie à la perche qui t'en retransmet après. Mais il faut surtout être gymnaste, puisque lorsque l'on est sur la perche, il faut des qualités gymniques pour réussir à se basculer au-dessus de la barre. Mais il y aussi les qualités mentales. Il faut un mental d'acier car il y a des concours qui peuvent être longs. Quand on s'échauffe et quand tu vas faire ton saut, il peut s'écouler 1h en fonction de la première barre que tu demandes. Il ne faut pas avoir peur de faire un retour sur piste, de prendre une perche plus dure que d'habitude avec un indice de flexion plus élevé. Il est donc nécessaire d'avoir une certaine confiance en soi. »

4- Selon-vous, quels muscles sont les plus sollicités et dans quel but ?

« Un perchiste se doit d'être polyvalent musculairement. Pratiquement tous les muscles sont sollicités. Aussi bien les abdos, les lombaires que les quadriceps. Les muscles des jambes pour la course d'élan, ceux des bras et du haut du corps pour maintenir et tendre la perche pendant le saut. Mais c'est surtout la ceinture abdominale et les lombaires qui ont une importance capitale, dans la mesure où ils permettent la stabilité et le bon enchaînement des énergies, car ils se situent dans la partie centrale du corps, au niveau du centre de gravité.»

5- Quel est le profil type du perchiste ?

« Selon-moi, il serait bon gymnaste et aurait de bonnes qualités en course et en saut. Comme j'ai pu le dire précédemment il aurait aussi des très bonnes capacités mentales pour s'élancer sans stress et, ainsi, ne pas être perturbé pendant le saut et se concentrer pleinement sur sa course et ses positions. »

6- Quel matériel et équipement ce sport exige-t-il ?

« Tout d'abord une piste avec un butoir, un tapis, un sautoir et, bien évidemment la perche adaptée à son gabarit et à sa vitesse. Afin d'adhérer pleinement à la perche et d'éviter que les mains glissent, le perchiste met de la magnésie sur ses mains.»

7- Comment reconnait-on une bonne perche et pourquoi varie-t-elle en fonction du perchiste?

« Une bonne perche c'est celle qui est adaptée à la fois au poids du perchiste, à la vitesse qu'il transmet lorsqu'il arrive au butoir et au bras de levier qu'il est capable de relever avec la vitesse et l'impulsion qu'il donne vers le haut. Elle dépend donc du profil du perchiste et de la performance qu'il prévoit d'effectuer. En effet, une perche a une longueur, une rigidité qui correspond au poids du perchiste. Plus il va vite, plus il va prendre des perches qui sont supérieures à ce qu'elle peut supporter par rapport au poids de son corps. Par exemple, si tu pèses 50 kilos et que tu utilises une perche pouvant supporter 55 kilos, l'élasticité te le rendra plus que si tu prends une perche qui résiste à 45 kilos, qui sera forcément plus souple, plus molle et donc le renvoi sera plus lent. »

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